Lagune de Puerto Suarez
Après
une nuit de bus mouvementée et brinquebalante, nous arrivons à Puerto Suarez,
capitale du Pantanal bolivien. Informés par le Routard 2010 d’un bon hôtel près
de la lagune, nous prenons un taxi puis apprenons que ledit hôtel est
actuellement fermé. Changement de plan, pour l’hôtel le pilus vieux de la
ville, familial.
Suite
à notre entretien avec la directrice du parc Otuquis Pantanal, qui nous
recommande un guide (en fait, peut-être le seul en cette saison), départ à trois
(nous deux plus le chauffeur-guide) pour une excursión de 2 jours en 4 * 4,
direction Puerto Busch, sur le Rio
Paraguay, la rivière-forntière entre Bolivie, Brésil et (¡) Paraguay; 145
kilomètres de pistes nous attendent,
soit entre 5 et 7 heures de trajet.
PK (Point Kilométrique) 20: barrage
militaire, contrôle.
PK
30: barrage terrestre de la police navale, contrôle.
PK 50: barrage des garde-forestiers,
contrôle.
PK 85 – 11h30, soit 3h30 après le
depart: & clac, direction
hors-service.
15 h: abandon des reparations (qui
ont plutôt aggravé l’état du véhicule); nous nous apprétons à passer quelques
heures sur cette piste en pleine savane, déjà éloignée des dernières fermes du
pays. Aucun réseau télephonique nous dit-on (et accessoirement, chauffeur sans téléphone)
mais nous comptons sur les gardes du parc, sensés prévenir l’ultime poste de
contrôle de Puerto Busch de notre arrivée imminente, ainsi que sur le gérant de
l’agence touristique, devant lui aussi appeler là-bas pour confirmer notre arrivée.
23 h: après quelque somnolence dans
la voiture et autres essais de raffraichissement via la climatisation (une fois
n’est pas coutume!), nous comprenons être condamnés à passer la nuit ainsi.
Le lendemain, 2h30: réveil
bourdonnant, plusieurs centaines de moustiques au plafond.
8h30: après au total une petite
demi-heure de sommeil et de longues et énervantes chasses aux moustiques, sans
jamais découvrir leur entrée secrete, le chauffeur se résigne à aller chercher
de l’aide; apparemment, l’agence, les gardes et les militaires sont trop
occupés, sur cette route bondée (toujours aucune voiture n’a été aperçue), pour
faire leur ronde quotidienne.
17 h: arrivée d’un motard, fermier
bésilien, nous indiquant de l’aide pour quatre heures plus tard et nous
demandant de l’essence pour permettre son déplacement. Notre chauffeur,
après 6 heures de marche, parfois dans l’eau, avec une bouteille d’eau et
un-demi paquet de biscuits, a trouvé une ferme et de là appelé les gardes du parc.
19
h: arrivée de ces derniers en quad et nous voilà en train de rebrousser chemin
vers le PK 50, pendant que le chauffeur
reprend le tour de garde de la voiture, dans l’attente d’un mécanicien.
Fatigués mais contents de sortir un peu des moustiques, nous installons la
tente dans leur bâtiment des garde-forestiers.
Le
lendemain – 2h30: arrivée du l’homme de l’agence qui nous réveille et nous
propose de réitérer l’excursion; la voiture est réparée et le chauffeur
remercie Antoine, dont la lampe frontale semble avoir bien aidé au dépannage de
minuit.
8 h: nouveau départ pour puerto
Busch.
14h30:
arrivée à destination, Antoine un peu déçu par la concentration d’animaux en
cette saison. Nous découvrons nos hôtes: les militaires du poste de frontière.
Repas puis partie de pêche avec un fermier Paraguayen travaillant au Brésil. Il
nous dévoile sa recette d’appat: farine, eau et jus de fruit en poudre, le tout
formé en boulettes cuites quelques minutes à l’eau bouillante; résultat orange
et efficace, même, contre toute attente, pour les piranhas.
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